Introduction : On le pensait disparu, mais il refait surface dans les marais d’Asie du Sud-Est. Le chat à tête plate (Prionailurus planiceps) n’a rien à voir avec le persan au museau écrasé qui ronronne sur ton canapé. Ce félin sauvage, doté de pattes palmées, bouscule toutes les idées reçues sur les chats 😼 : il adore l’eau (oui oui), plonge pour chasser et arbore un physique si particulier qu’il semble venir d’un autre temps. En ce début d’année 2026, sa sauvegarde devient une priorité alors que les chercheurs tentent de percer les secrets de ce “fantôme des marais”.
Un corps de nageur parfaitement adapté à la vie aquatique
Le chat à tête plate porte bien son nom : son crâne aplati et ses petites oreilles basses lui offrent un profil idéal pour la chasse sous l’eau. Contrairement à nos félins domestiques, ce prédateur de 1,5 à 2,2 kg possède des pattes semi-palmées, une rareté chez les félins. Ses dents pointues, orientées vers l’arrière, agissent comme des harpons pour attraper les poissons glissants.
Sa fourrure dense et imperméable le protège de l’humidité permanente des marécages. Avec une longueur de 38 à 50 cm (hors queue), il se faufile discrètement dans les roseaux tout en restant assez agile pour plonger la tête entière sous l’eau. Un véritable félin aquatique qui remet en question tout ce que l’on croit savoir sur les chats et leur rapport à l’eau.
Le seul chat qui préfère la pêche aux croquettes
Oublie les croquettes des chats classiques. Le chat à tête plate vit exclusivement dans les zones humides de Bornéo, Sumatra et la péninsule malaise, où il a développé un régime alimentaire unique. Son menu est composé à 70 % de poissons, complété par des grenouilles, des crustacés et parfois des insectes aquatiques.
Contrairement à ton meilleur compagnon qui fuit l’eau 😸, ce félin sauvage passe ses journées les pattes dans les rivières. Il peut rester immergé plusieurs secondes pour capturer ses proies, utilisant ses vibrisses ultra-sensibles pour détecter les mouvements sous la surface. Sa technique de chasse, très spécialisée, en fait l’un des félins les mieux adaptés à son environnement.
Une espèce “Lazare” revenue d’entre les disparus

L’histoire du chat à tête plate a tout d’un polar scientifique à rebondissements. Déclaré officiellement éteint au niveau mondial en 1985, il avait été redécouvert dans les années 1990 en Malaisie. Aujourd’hui, un nouveau chapitre s’écrit : cette rare espèce, considérée comme probablement éteinte en Thaïlande, vient d’y être repérée dans un sanctuaire de faune sauvage, près de trois décennies après sa dernière observation.
Ce retour inespéré, annoncé par des responsables de zones protégées et une ONG, confirme la résilience de l’animal, bien que sa situation reste précaire. Les estimations de 2025-2026 évaluent la population mondiale à moins de 2 500 adultes. Classé “en danger critique” sur la liste rouge de l’UICN, le félin fait face à des menaces majeures : la déforestation pour l’huile de palme, la pollution des rivières et le réchauffement climatique.
Chat à tête plate ou chat à face plate : ne pas confondre
Si tu cherchais des informations sur les races brachycéphales comme le persan ou l’exotic shorthair, tu n’es pas au bon endroit ! Le chat à tête plate sauvage n’a aucun lien avec ces races domestiques au museau aplati. Prionailurus planiceps est un félin entièrement sauvage, protégé par les conventions internationales et strictement interdit à la domestication.
Alors que les races domestiques brachycéphales ont été sélectionnées pour leur apparence, le chat à tête plate a évolué naturellement pour devenir un chasseur aquatique hors pair. Deux univers félins totalement différents, même si les moteurs de recherche les confondent parfois.
Des actions de conservation renforcées en 2026
Face à l’urgence, plusieurs programmes de protection sont lancés cette année. La Malaisie et l’Indonésie ont mis en place un projet commun de 15 millions d’euros pour préserver les dernières zones humides intactes. Des corridors écologiques sont créés pour reconnecter les populations isolées.
Les chercheurs utilisent désormais des colliers GPS miniaturisés pour suivre les déplacements de ces félins insaisissables. Chaque donnée recueillie est précieuse pour mieux comprendre leurs besoins et adapter les stratégies de conservation. L’objectif : stabiliser la population avant qu’il ne soit trop tard.
Protéger les félins sauvages, choyer les domestiques
Tu ne pourras jamais adopter un chat à tête plate (et c’est tant mieux, il doit rester dans la nature !), mais tu peux offrir le meilleur à ton compagnon domestique. Comme son cousin sauvage qui se nourrit de proies fraîches et variées, ton chat mérite une alimentation de qualité, adaptée à ses besoins de carnivore strict.
La préservation des espèces sauvages nous rappelle l’importance de respecter tous les félins, qu’ils vivent dans les marais de Bornéo ou sur notre canapé 😽. Chaque chat, sauvage ou domestique, mérite notre attention et nos soins les plus attentifs.